Cela faisait longtemps que je voulais vous montrer ce reportage réalisé chez l’Atelier Fwells, un atelier de sérigraphie situé dans le 13ème arrondissement de Paris. Je les avais rencontré lors d’une initiation à la sérigraphie organisée à l’Etablisienne. Souvenez-vous! Alors avec l’amoureux on a eu très envie d’en voir plus et de rendre visite à Tom et Romain pour découvrir le processus de sérigraphie de A à Z. Je me suis occupée des photos et mon amoureux de la video. Un travail d’équipe! C’est partie pour une après-midi « sérigraphie ».
Je vous plante le décor. Dans la rue des meilleurs pho de Paris, on arrive à un portail. On entre, au fond d’une cour pavée et arborée, on entend de moins en moins le brouhaha ambiant de la rue et on s’enfonce jusqu’à une devanture bleu où est écrit l’Atelier Fwells, exposition. On est arrivé.
Dans ce petit espace, on trouve un grand bureau, plusieurs machines, un évier, une étagère…et pleins de petits détails que j’ai adoré photographier. Ils mettent la musique et on peut commencer.
Si on parlait maintenant du processus de sérigraphie. Pour la sérigraphie, on utilise des écrans, ce sont des toiles de tissus fixés à un cadre en bois ou aluminum. La maille de l’écran définira la qualité de l’impression, plus le maillage est important plus la finesse est élevée. On commence donc par prendre les écrans propres et on applique une émulsion qui va réagir aux rayons UV, on appelle cela une émulsion photosensible, c’est l’étape de l’enduction… A appliquer dans un lieu où il y a peu de lumière. Grâce à la métalleuse, on va placer le calque des motifs à réaliser sur la toile et fixer la trame grâce à l’exposition aux UV. Les rayons vont touché l’écran et fixer les images, le tout en 42 secondes! On appelle cela, l’insolation. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de la sérigraphie, je vais tenter de vous expliquer cette technique qui en fait se fait en négatif à la manière d’un pochoir. Je m’explique, l’émulsion qui sera exposé aux UV va durcir, l’encre ne passera pas, celle qui sera protégé par le calque, ne durcit pas et pourra être enlevé pour que l’encre passe.
On va alors « nettoyer » la toile pour débuter le processus d’apparition, on frotte avec la main pour enlever le surplus. C’est le dépouillement.
L’idée, ici, était de réaliser des cartes de visites. Du coup, il est nécessaire de bien réfléchir à où on veut imprimer les images sur le papier que l’on a choisi. On s’aide d’une règle et du calque. Auparavant, on avait bien sur choisi les couleurs et les papiers. Fait des tests pour être surs de ce qu’on voulait comme résultat. On peut aller ensuite caler le papier avec soit des morceaux de carton découpés, soit plusieurs couches de scotch. La table aspirante aide beaucoup à la stabilité de l’étape.
Une fois l’écran fixé, on vérifie bien que l’écran est hors contact avec le papier, il faut laisser une certaine distance entre les deux pour que cela ne bave pas. On dépose l’encre en haut de l’écran et à l’aide de la raclette, on va appliquer l’encre et à travers les mailles ouvertes de l’écran, l’encre va se déposer sur le papier.
Si vous faites une impression avec plusieurs couleurs, il va falloir bien anticiper, pour réfléchir aux différents écrans, car il faut autant d’écrans que de couleurs utilisées.
Voilà pour ce qui est de la technique de la sérigraphie. Alors voilà l’Atelier Fwells propose une impression sur-mesure sur tous types de supports, en petites et moyennes quantités, de la pièce unique à la grande série, du petit au grand format (à partir de Mars 2016 en 100x70cm) et sans limite de couleurs !
Et voici en bonus une petite video de cette belle après-midi sérigraphie.